Aujourd’hui, les publicitaires, les médias, les réseaux sociaux ont bien compris que notre attention était devenue monnayable : au milieu d’une véritable marée d’informations et de signaux, comment capter la part d’attention disponible ? Or, ce mal du XXIe siècle a pour corollaire « le syndrome de déconcentration» ou «la crise de l’attention».
La tendance au papillonnage intellectuel et mental au détriment de la réflexion.
Syndrome de la déconcentration
Et pour conséquence nous sommes tous ou presque tous devenu des « Phubber est un néologisme créé à partir des mots Phone (téléphone) et to Snob (ignorer). Autrement dit, ce comportement consiste à ignorer les personnes présentes physiquement à côté de vous pour consulter votre Smartphone ! Tout ceci pour la gloire du terme “attention”.
L’attention est sollicitée, partout et tout le temps. Pour notre survie d’abord. C’est grâce à elle que nous survivons et force est de constater que, attentifs en permanence, nous évitons bien des dangers ! Pour notre travail et notre satisfaction ensuite.
Maîtriser correctement notre attention est aussi une garantie d’efficacité dans notre travail, malgré les limites de nos ressources attentionnelles. Aussi, lorsque les publicitaires et autres médias captent notre attention, nous perdons en disponibilité pour nos propres projets. Certains lancent un cri d’alarme et dénoncent la crise de l’attention.
L’homme est un attentif permanent ! Nous sommes en effet capables de sélectionner parmi l’ensemble des informations, certaines parties ou certains aspects en inhibant les autres. Nous nous préparons à agir ou à réagir, en concentrant volontairement notre esprit sur un objet déterminé, nous apportons du soin à ce que nous faisons ou… dans d’autres circonstances, nous faisons preuve d’écoute, de sollicitude et de gentillesse envers quelqu’un.
En d’autres termes, notre attention est déterminée par l’importance qu’on attache à la tâche ou à la personne !
Bruno Patino observe qu’une bonne partie de l’économie numérique est axée sur la captation de notre attention, grâce à des services qui exploitent au maximum les enseignements de la psychologie comportementale et des algorithmes (qui finissent par nous connaître mieux que personne).
Raison pour laquelle, lorsque vous ouvrez un réseau social tels; facebook, youtube, tik tok ou instagramm, et qu’ils vous proposent des twerk, des japaps (kongossa), ou des photos érotiques. Ce n’est pas du hasard tout y est calculé, soit depuis votre premier passage, soit selon une tendance globale de votre situation géographique.
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L’attention chez le designer
Chez le designer (photographe, architecte, fashioniste ou styliste, etc.) On se soucie plus de donner de l’attention aux produits ou aux services que l’on présente au détriment des fois de soi-même. Pour cela en général, nous avons les principes , des procédés tels que : la gestalt, formes et intentions , la couleur, le chunking.
Qu’en est-il donc vraiment de votre style attentionnel (profil) en tant que designer?
Robert Nideffer, il faut analyser l’attention selon deux de ses dimensions : sa largeur et sa direction
Ainsi, l’attention peut être focalisée sur un aspect précis ou, à l’inverse, être très large un peu comme une image de cinéma de type zoom sur un visage ou un plan large comme un paysage. On parle alors de la largeur de l’attention.
L’attention peut aussi être centrée sur le sujet lui-même ou, au contraire, orientée vers l’extérieur, l’environnement.» « On parle alors de direction de l’attention.
Ainsi, on obtient quatre cadrans avec des profils spécifiques. Sachez qu’aujourd’hui la passation du Test of Attentional and Interpersonnal Style (TAIS) de Nideffer (ou tests dérivés) reste un service payant accessible en ligne ou dans des cabinets spécialisés »
Style attentionnel Large-Externe
Conscience de l’environnement, difficultés à se focaliser sur les détails, visualise l’ensemble de la situation. Les erreurs attentionnelles se produisent lorsque l’individu est trop occupé à réagir à l’environnement pour penser. Le comportement est contrôlé de l’extérieur. Le sujet est sensible aux distracteurs externes.
Style attentionnel Large-Interne
Esprit d’analyse, replace ses connaissances au regard de la situation, fait des liens entre ce qu’il connaît et la situation. L’erreur attentionnelle provient souvent de la sur-analyse. Les individus pensent à ce qui va arriver ou à ce qui est déjà arrivé plutôt que de penser à la situation présente.
Style attentionnel Étroit-Externe
Ne se laisse pas distraire facilement, visualise le but de la tâche, reste concentré sur l’objectif. Les erreurs attentionnelles proviennent car le sujet a du mal à s’adapter à des situations changeantes. Il conserve la stratégie initiale quoiqu’il arrive. Il passe à côté des informations pertinentes de la tâche.
Style attentionnel Étroit-Interne
inadapté à des stimuli externes, répète mentalement la tâche, performant dans sa bulle. L’erreur attentionnelle la plus fréquente est de s’effondrer sous la pression car les sujets restent focalisés sur leurs propres pensées et émotions.
Quel que soit votre style attentionnel en tant que designer,
Les gens oublieront ce que vous avez dit, ils oublieront ce que vous avez fait, mais n’oublieront jamais ce que vous leur avez fait ressentir.
Maya Angelou
A vous de savoir tirer votre épingle du jeu.
sources :
Elisabeth le, mémoire et concentration
Derbie Milman ,How to think like a great designer.
Asler Perez
