Le féminisme en Afrique est fréquemment mal interprêté et perçu négativement par certains hommes. Contrairement à l’idée reçue, selon laquelle ce mouvement serait une importation occidentale. Cette version ignore l’histoire riche et ancienne des luttes des femmes noires. Depuis longtemps, ces femmes exprimaient déjà leurs revendications face à des réalités difficiles telles que les mariages forcés, l’excision et bien d’autres pratiques oppressives. l’ouvrage Parole aux negresses d’Awa Thiam est un manifeste des ces combats longtemps incompris de la gente féminine au sein de leurs communautés.
Général
Depuis les années 2010, ce quête féministe s’est aussi exprimé à travers le cinéma africain. Certaines productions cinématographiques abordent des thématiques féministes comme la place, le rôle et défis dans la société africaine. Si des films comme Tey” de Alain Gomis et “I Am Not a Witch” de Rungano Nyoni peuvent considérés comme des précurseurs d’un tel mouvement. D’autres films africains sont entrés dans cette danse.
Waka de Françoise Ellong
Waka une histoire de résilience née d’une symphonie parfaite entre oppression, pauvreté, amour maternel et responsabilité.
Atlantique de Mati Diop
Une lutte personnelle entre spiritualité et sensualité dans un contexte politique défavorable.
Rafiki de Wanuri Kahiu
Une histoire de lesbiennes kenyanes dans un monde hostile.
Si la lutte contre la violence de genre, constitue un pilier central, au fil des années, on est passé de stigmatisation à une forme de rébellion, voire à une affirmation assumée de néo-féminisme ( vivre selon ses normes) du style Whitney Houston – Try It On My Own ou Sabrina – Maman Papa ft. Dj Marina . Par ailleurs, des thèmes tels la maternité et l’identité restent encore une préoccupation majeure pour beaucoup. En ce qui concerne l’identité, celle- ci se construit souvent en dépit des traditions, mais dans un hybridisme des cultures et du contexte socio-économique.