Je suis beauxartiste : pratique & réalité

Total
0
Shares
Je suis beauxartiste ; pratiques & réalités

Vouloir être beaux-artiste, c’est décider de sublimer une création. 

Asler Perez

les beaux-arts, nom donné à l’architecture et aux arts plastiques et graphiques (sculpture, peinture, gravure), parfois aussi à la musique et à la danse. (Le terme Beaux-Arts est apparu au xviiie s, par opposition à celui d’arts appliqués. Son utilisation est aujourd’hui parfois remise en question, notamment à cause de pratiques artistiques bousculant la relation jusque-là évidente entre l’art et la notion de beau.).

Larousse

Toutefois, il faudrait rappeler qu’une belle création s’en fou de ces querelles tant qu’elle peut produire de l’émotion. Le beauxardiste quant à lui, est celui qui est censé faire rêver (designer une fusée), fantasmer (viser les étoiles) ou même fantasmagoriser (vivre sur la lune) une expression du feu Dr. Essono Jean Donald.

Comment devenir beaux-artiste?

L’une des premières règles c’est d’oublier les dogmes ; Le dogme c’est tout ce qui pourrait entraver votre liberté de penser, car l’art généralement n’aime pas un lit déja bien fait, il se sauve aussitôt. Il aime quand il oublie des fois comme il s’appelle. disait un artiste. C’est à dire qu’un beauxartiste n’est nullement un follower, c’est un leader, un révolutionnaire, un avant-gardiste. C’est – à dire qu’il brise ou améliore l’ordre établit ou la remet en cause. C’est un monde aux possibilités infinies. Dans ce monde, l’art est un jeu qui semble ne pas avoir des interdits.

Les différents profils beaux-artiste

Les accomodateurs

« ils sont orientés vers l’action, avec une préférence pour faire plutôt que penser et pour la prise de risque créative plutôt que pour la routine. Ils préfèrent la pratique plutôt que la théorie. Vous vous dites fréquemment « Pourquoi pas ? ».

ils apprennent d’autant plus facilement qu’ils vivent des expériences pratiques et des activités concrètes. La plupart du temps, ce sont leurs émotions/sentiments ressenties durant les premières phases de l’apprentissage qui leur permettent d’ancrer les connaissances.

Ils ont tendance à résoudre les problèmes en se fiant à leur intuition et aux informations que qu’ils peuvent obtenir des autres personnes, plutôt qu’en procédant à une analyse rationnelle et systématique de la situation. Ils sont sensibles aux opinions et aux réactions des autres.

Ils retiennent d’autant mieux que l’application des nouvelles connaissances peut-être réalisée concrètement. Ils aiment expérimenter, ils boostent leur mémoire en réalisant par eux-mêmes des montages, maquettes, exposés ou démonstrations au tableau…

Les divergents

« Ils aiment imaginer et innover. Ils disent souvent « Pourquoi ? ».

Ils analysent , observent leur propre expérience, ils analysent l’ensemble des possibles et imaginent des solutions. Ils préfèrent peut-être rester un peu en retrait car cela  permet d’observer et d’interpréter les expériences vécues. Cette alternance entre l’expérience concrète et l’observation réfléchie leur convient particulièrement bien. Ils aiment aussi confronter la situation à un grand nombre d’opinions et d’idées différentes, cela aide à trouver la solution.

Ils apprécient de recevoir des commentaires constructifs et ils développent un intérêt certain pour les personnes et les différences. Ils possèdent un bon sens de l’observation et beaucoup d’imagination, ce qui leur permet de relever des éléments que les autres ne remarquent pas.

Ils mémorisent d’autant mieux que leurs apprentissages incluent des périodes de discussion et d’échanges entre eux et le professeur. Privilégient les exemples, les anecdotes, les métaphores et les analogies pour illustrer certaines notions. N’hésite pas à échanger avec les enseignants et les autres étudiants pour ancrer la connaissance. 

Les convergeurs

Ils aiment mettre en pratique des idées : ils pensent puis testent pour vérifier si cela fonctionne dans la pratique. Ils se questionnent souvent sur le « Comment » faire efficacement. ils se concentrent sur le problème selon un mode de raisonnement déductif. Ils préfèrent travailler seul et agir de manière autonome.

C’est en mettant en pratique les connaissances et les habiletés qu’ils vont réellement les intégrer. Leurs apprentissages sont favorisés durant les phases d’expérimentation actives et de conceptualisation abstraite. Ils ont une bonne capacité à résoudre les problèmes rencontrés et à identifier les solutions appropriées. Votre force provient de votre capacité à dégager les implications concrètes et spécifiques de principes plus abstraits.

Ils mémorisent d’autant mieux qu’ils se confrontent  à la résolution de problèmes concrets, des activités guidées par la pratique, telles des démonstrations, des études de cas ou la gestion de projets.

les assimilateurs

Ils préfèrent penser plutôt qu’agir. Ils se demandent souvent «Qu’est-ce que je peux apprendre? .

Ils aiment créer des modèles théoriques. Ils préfèrent les discours accompagnés de démonstrations selon une approche logique et réfléchie. Ils possèdent une forte capacité d’assimilation et de synthèse de l’information. C’est la théorie qu’ils privilégient à la pratique : ils aiment comprendre la dynamique de causalité d’une situation. Ils préfèrent travailler seul et vous aimez résoudre des problèmes complexes qui impliquent un grand nombre de facteurs et de dimensions. Pour bien mémoriser, n’hésitent pas à inclure des notions théoriques et à utiliser des encarts sur les notions essentielles dans vos fiches de révision, par exemple.

Les théorèmes beaux-artiste

C’est une discipline où se mêlent des esthétiques du beau pour le beau, ou beau pour le fonctionnel.

« Le beau est ce qui plaît universellement sans concept »

E. Kant

Le beau pour le beau ; c’est un courant qui trouve son essence dans le courant de pensée de Kant. C’est un beau illusoire qui ne souhaite que vivre d’une ivresse de contrastes plastiques. C’est-à-dire d’une esthétique désintéressée, qui n’éveille aucun désir, il est pure complaisance dans la contemplation. Il n’est donc ni l’utile ni bien. Exemple : La Joconde de L. de Vinci

Affiche La Joconde – Léonard de Vinci
  • Le beau pour le fonctionnel : selon ce théorème, il s’agit de produire des émotions sans toutefois oublier le fonctionnel, l’utilité de la création. Une esthétique à la Marcel Duchamp. C’est ainsi que le siècle des lumières, a vu naitre en Occident un design plus modernisé de la pub, du marketing, etc. Comme toute maison possède son règlement intérieur, le design a aussi ses codes. Chez les architectes, bien que vous soyez fou d’inspiration, de passion et autres, la géométrie descriptive vous appliquera peut être des contraintes. Ou encore vous courez le risque d’être limité par les ressources disponibles.
Urinoir de Marcel Duchamp

La réalité beauxartiste

La réalité beauxartiste semble être une qualification professionnelle qui essaie d’exister en Afrique en général au Cameroun en particulier. D’ailleurs, on retrouve des écoles de beaux-arts un peu partout au pays qui forment chaque année minimum 200 personnes environ chaque année. La problématique qui survient après la formation ou des fois pendant la formation, c’est le contraste entre vos désirs, vos passions et la réalité environnementale. Car, que ce soit l’étude des profils, les thèmes de mémoire superficiellement traités, ou encore l’environnement artistique, ce cocktail me permet dire que la pratique beaux-artiste souffre encore de plusieurs pièges

Car les pièges sont nombreux, il faut être deux plus attentifs et deux fois plus qualifiés.

Kery James Banlieusard

Les mentors, encadreurs et autres peuvent se révéler être des barrières, des portes ou encore des fenêtres dans votre processus de croissance . Ou le peu de galeries ou d’espaces d’art, de salles de ciné, de musées ou de projets d’architecture qui s’offrent à vous pour vous exprimer sont pour la plupart des épées de Damoclès (situation menaçante lors de laquelle une catastrophe peut se produire à tout moment.) ou des pièges de pantoufle en ciment. Résultat la demande devient supérieure à l’offre et on sait tous chacun ce qui se passe réellement quand ce contexte survient. Les plus touchés dans cet environnement semblent être les artistes plasticiens. Car plusieurs n’essaient pas de comprendre ou ne saisissent pas les opportunités que donne cette filière. Alors quelle est le photoshop du game. Quant aux autres disciplines ils bénéficient quelquefois de deux des trois grâces normatives et quotidiennes du camerounais à savoir; dormir (architecture), se souvenir (audiovisuel, patrimoine). Qu’importe lorsqu’on est beauxartiste on se doit de transcender l’existant qu’importe le secteur d’activité.

Parce que vous avez deux crédibilités à préserver; primo où vous vous êtes formés, deuxio; donner du sens à votre carrière professionnelle. D’ailleurs, comme le disait quelqu’un, nul n’entre ici s’il n’est géomètre. Après faut bien qu’on se comprenne c’est dur pour tout un chacun dans cette vie, car il n’existe pas de vents favorables, il faut juste savoir comment dresser et orienter sa votre voile.

Comment ? en étudiant l’architecture de l’environnement où vous souhaitez vous accomplir, en maitrisant les rouages de celle-ci.

Faire des recherches sur les différents métiers que proposent cet univers ici comme ailleurs. Si vous êtes meilleurs chez vous ( localement) cherchez à l’être partout ( internationalement) et vice versa.

Si vous êtes photographes faites de la photo un métier de vie (compétition internationale de photo, contributeur d’images libres de droits, l’institutionnalisation) pas un métier de survie ( mariage, anniversaire, funérailles shooting face). Si vous êtes dans le Sounddesign ou Videodesign ou le cinéma et ses enfants, il vous faudra faire mieux qu’un individu sorti d’une école d’infographie pour mériter votre respect.

Si vous êtes architecte urbaniste ou pas les projets utopiques sont vos meilleurs armes pour quitter de la survie (Plan de spatio, villa et autres, le matricule) à la vie (projet de ville intelligente, auteur, Blog, Vlog).

Si vous êtes dans le domaine du patrimoine c’est un monde comme l’art plastique aux possibilités infinies. Car c’est l’une des armes sécrètes dans les Industries Créatives et Culturelles (ICC) c’est le data business info. Parce que pour la majorité, le monde s’arrête à la gestion des musées ou encore au piste de curateur d’art.

Etant moi même un produit de cette filière, si vous résumez cette filière aux disciplinaires primaires ( peinture, sculpture, dessin) tôt ou tard elle pourra être un talon d’Achille dans un environnement où lobbying est plus qu’une science pseudo irrationnelle ( on a du mal à comprendre certains choix de profils). La liberté qui y règne n’est pas du libertinage, et exige souvent à faire des choix plus ou moins… pire quand vous êtes du sexe opposé. Alors que la pluridisciplinarité vous offre l’opportunité d’être d’une certaine manière maitre de vos choix. Vous aurez la chance de connaitre un monde où la nuit tombe rarement (les opportunités se bousculent tout le temps).

Mais qu’à cela ne tienne, les beaux arts offrent un diplôme technico-artistique (on aura beau vous enseigner la technique, la créativité reste intrinsèque).

D’ailleurs l’un des secrets pour être plus créatif, c’est de s’évader. Dès lors, le tourisme reste jusqu’à ce jour le médium approprié pour avoir de nouveaux yeux.

Soyons donc plus objectifs dans nos choix, parce que l’accomplissement d’un beaux-artiste reste l’institutionnalisation de son art (créer un courant de pensée).

Sources :

https://www.kidsvacances.fr/fiches-de-cours/lycee/philosophie/kant-art-beau-jugement-gout.html

Mémoire et concentration , Lê Elisabeth

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You May Also Like