l’image et ses représentations dans nos musées et galeries

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l’Image est une reproduction visuelle d’un objet réel . Ou encore une représentation (d’un objet) par les arts graphiques ou plastiques,d’après le Robert. Toutefois, les images que nos musées et galeries exposent, aujourd’hui peuvent en effet se ranger en trois grandes catégories.

l’Image nue

Il y a d’abord ce qu’on pourrait appeler l’image nue : l’image qui ne fait pas d’art, car ce qu’elle nous montre exclut les prestiges de la dissemblance et la rhétorique des exégèses. C’est le cas des photographies qui retracent de la trace d’histoire, témoin d’une réalité.

credit image @Route des chefferies

l’Image ostentive

De l’image nue se distingue ce que qu’on appellerai l’image ostensive. Cette image aussi affirme sa puissance comme celle de la présence brute, sans signification. Mais elle s’en réclame au nom de l’art. Elle pose cette présence comme le propre de l’art, face à la circulation médiatique de l’imagerie mais aussi aux puissances du sens qui altèrent cette présence: les discours qui la présentent et la commentent, les institutions qui la mettent en scène, les savoirs qui l’historicisent. En somme, elle consiste à montrer l’objet que dénote un mot.`

Indépendance du Cameroun, libérons les mémoires credit image @Route des chefferies

Indépendance du Cameroun, libérons les mémoires ; l’Histoire du Cameroun ne commence pas en 1960, avec l’indépendance. Et comment fut-elle donc acquise, cette Indépendance ? Elle ne fut point ni « donnée » ni « octroyée » aux Camerounais. L’Indépendance de notre pays fut conquise de haute lutte par de nombreux et dignes enfants issus de ce terroir et dont les noms sont restés tabous pendant le quart de siècle qui vient de s’écouler. L’indépendance de notre pays fut arrachée aux colonisateurs à travers des luttes acharnées, menées par toutes sortes de moyens et de stratégies imaginées alors par des combattants qui avaient tous comme dénominateur commun la nationalité camerounaise.

l’Image métaphorique

À cette image ostensive s’oppose l’image que j’appellerai métamorphique. Sa puissance d’art peut se résumer dans l’exact antagonique du Voici. C’est le cas du titre de l’exposition récente de la route des chefferies.

« Libérons la mémoire », est la thématique choisie pour l’exposition est une idée qui s’oriente dans la sensibilisation du grand public camerounais d’ici et d’ailleurs, voire du monde entier, à un patrimoine historique à la fois douloureux et instructif, afin de briser les stéréotypes et les préjugés pour parvenir à favoriser le dialogue et la réconciliation.

Ce qui nous lie by Keutch, credit image @Route des chefferies

Libérons la Mémoire débouche ainsi sur l’histoire de chaque camerounais ; une histoire qui appelle à se libérer soi-même ; mais aussi à libérer la mémoire des nôtres : grands-parents, parents, collatéraux. Cette exposition raconte, partant de 1884 à 1972, le processus d’indépendance. Elle nous pousse, tous, à contribuer, par une invitation au dialogue et à la libération de la mémoire, des mémoires dissimulées les des par institutions étatiques,
mémoires cachées par ceux qui ont vécu directement ou indirectement ce processus d’indépendance.

Chacune d’elles rencontre dans son fonctionnement un point d’indécidabilité (un premier point est essentiel) qui l’oblige à emprunter quelque chose aux autres C’est le cas déjà pour l’image qui semblerait pouvoir et devoir le mieux s’en garantir, l’image «nue» vouée au seul témoignage.

l’Image nue, image ostensive, image métamorphique, ces trois formes d’imagéité, sont trois manières de lier ou de délier le pouvoir de montrer et celui de signifier, l’attestation de présence et le témoignage d’histoire.

elles sont aussi trois manières aussi de sceller ou de récuser le rapport entre art et image. Or, il est remarquable qu’aucune des trois formes ainsi définies ne puisse fonctionner dans la clôture de sa propre logique.

Sources :

Jacques Rancière , le destin des images

https://routedeschefferies.com/ressources-et-evenements/notre-blog/

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