En Afrique francophone, l’identité visuelle souffre d’une perception hautement fausse chez les jeunes nées après 1960 et ceux d’après 2010. Le premier semble être coincé dans les années 1980 – 2000. Ce qui pourrait justifier le flux des tendances de logo brutaliste, et des compositings mode cinéma 80. Le deuxième cas est une génération qu’on pourrait qualifier de génération FX (ils aiment les raccourcis). C’est dans cette ambiance que survient une problématique sur le choix porté sur une identité visuelle lors des compétitions .
les logos remportant quelquefois les compets sont majoritairement des créations où la question de la créativité laisse souvent à désirer. Au point où vous vous posez la question de savoir pourquoi ce logo? ont-ils eu la mesure des enjeux marketing, publicitaire ou encore patriotique de cette création visuelle?
Sérieusement, avec la venue des nouveaux softwares qui font concurrence à poroshop et associés, le monde la créativité bascule de plus en plus dans du ça va, ça ira ( tolérance créative) le message est passé, c’est l’essentiel. D’ailleurs on a pas assez de nkap (argent) pour ça. Un grand frère m’avait soufflé depuis from, que mon petit c’est le monde de la médiocratie ( règne de la médiocrité) qui règne aujourd’hui. On se retrouve à tout mélanger. les responsabilités? une première cause lointaine!
1. Les compétitions pula pula (mélange tout genre)
Les Compétitions type pula pula (mélange tout genre)
Maintenant que monsieur tout le monde organise des awards, on sait plus vraiment qui aurait la crédibilité de dire que tel ou tel est meilleure que tel. Chacun y va de sa sensibilité pour nominer tel ou tel au point où vous avez des catégories mode pula pula (les macabos et les patates dans une même catégorie). Exemple, on peut vous dire meilleur graphiste designer ; où vous aurez des illustrateurs, des créateurs de logo, des designers de packagings, etc. tu poses la question on vote sur la base de celui qui crée le plus d’émotions ou le plus d’influenceurs sur internet? Et comme le public c’est le suffrage universel de l’art euh pardon du design. On vote sur la base d’une culture graphique qu’on possède et sans éducation graphique. Une des conséquences de cette culture, c’est le fait d’avoir refuser le lion bamoun pour le lion Disney, lors de Can 2022. Même, quand la compétition semble sérieuse (étatique), une deuxième cause viendrait s’ajouter.
2. Le Jury
Le jury souvent composé de(brillants) professeurs, docteurs et autres en communication et marketing et autorités étatiques. Ces personnes ont une pseudo perception , compréhension de la création visuelle. Soit parce qu’ils ne sont pas à la place qu’il faut, soit ils ont une éducation visuelle qui ne serait pas à jour. D’ailleurs, combien d’entre eux ont une production scientifique sur le sujet? Alors que les artistes visuels, les esthètes de l’art , seraient mieux placés comme jury d’une telle compétition, car ils jonglent entre l’art et le design et les termes; tension, rythme , mouvement ,sens, idée, concept, abstraction, figuration et autres font partie de leur vocabulaire. Comment donc expliquer certains choix de logo lors des compétitions!?
Au Tchad par exemple, la compétition sur une nouvelle proposition du logo de l’ONAMA ( Office Nationale des Média Audiovisuels) avait accouché d’une illustration (pseudo- emblème patriotique). La description du produit (logo) était digne d’une épreuve de philo. Ce qui choqua certains designers du pays, et hop rétropédalage pour l’ancien logo.
En RDC, on eût aussi droit à un logo (05) qui remporta le concours pour une nouvelle proposition de logo de la radio et télévision nationale. Passable vous me direz, c’est vrai que Paris ne s’est pas fait construite en un jour. On peut quand même se poser la question pourquoi ce choix de la part du jury ? était-ce le moins, le mieux ou le plus expressif des autres ? Quoi qu’il en soit, la question créative s’impose.
Le logo choisit, fût encore retouché pour finalement accoucher d’un autre qui encore serait une abérration visuelle. Car un logo qui représente le pays, c’est comme un militaire qui défend son pays à l’extérieur.
Vous ne verrez pas une autre couleur sur les représentations de l’identité visuelle de la France.
3. La créativité
Être créatif, c’est refuser d’une certaine manière l’existant. L’existant c’est quoi ? c’est faire comme monsieur tout le monde sans un souci minimum d’un début d’originalité. En Afrique Francophone le copier-coller, le copier-déposer devient de plus en plus une marque créativité. On note aussi l’ambiance le statucoïsme : Science des individus qui seraient hostiles à la nouveauté. Car, aujourd’hui créer un logo demanderait qu’on ait une vue 3D.
La vue 3D c’est semblable à ce qu’un grand frère encore disait me disait l’autre jour. Ce yemtologue où il a fait sa yemtologie où ? bref, il parlait d’arrêter de proposer trois (3) logos au client. Proposer un seul logo afin que dans le processus, on constate les différentes pistes de départ et celle d’arrivée. Dans cette démarche vous pourrez avoir un adaptive ou responsive logo apps. C’est un logo qui change de forme lorsqu’il passe d’un ordinateur à une tablette et d’une tablette à un téléphone et vice versa.
Créer un visuel dans le post moderne aujourd’hui est devenu un exercice auquel tout le monde pourrait se livrer. Car plusieurs professionnels connaissent les logiciels, les sites d’images, vecteurs, et autres libres de droits. Donc, on peut facilement être full–templater (l’art d’utiliser le template à 99%). La conséquence, on a des logos qui se ressemblent et qui manqueraient peut-être d’âme (on reviendra dessus plus tard).
En outre, si les membres ne savent pas faire la différence entre un bon logo et un excellent logo. On pourrait avoir un retro-pédalage. Cette différence se perçoit dans le processus de construction du logo (sens, mouvement et rythme), les déclinaisons potentielles prévues et l’écriture artistique (la singularité du designer) ajoute par le designer pour la communication.
Pourquoi le choix du premier logo? c’est simple, ce qu’il a de plus que les autres, c’est son écriture visuelle ( art+ design + patriotisme). En somme, un bon logo équivaut = médecin généraliste, un ingénieur BTP. Et l’excellent logo est un médecin spécialiste, ou un architecte. Cette différence devrait être lorsqu’on conçoit un logo dans le secteur des ICC (Industries créatives culturelles) ou encore quand un pays possède une âme culturelle très forte, exemple le drapeau du Kenya.
Pour terminer, aux compétiteurs créer un logo, c’est comme construire une maison, vous devez être minUtieux, soigné dans le travail et la présentation du produit. Aux jurys, faites les mises à jour sur les nouveaux paradigmes de l’identité visuelle.